Le Futebol Benfica a totalement dominé le football féminin Portugais lors de ces deux dernières années, en remportant les deux dernières éditions du championnat, ainsi que de la Coupe du Portugal, auquel on peut ajouter la Super Coupe 2015/2016, un succès que l’entraineur de 36 ans explique simplement :

PB : Le secret c’est d’avoir recruté les meilleures, la qualité des joueuses et la capacité de travail de tous les intervenants.

FF : Après autant de succès de quelle façon maintenez-vous en hausse l’ambition de vos joueuses ? Ne craignez-vous pas qu’elles puissent faire preuve de suffisance.

PB : Le staff ainsi que les joueuses sont extrêmement ambitieux, alors il n’est vraiment pas difficile de maintenir un haut niveau d’adrénaline. L’excès de confiance se travaille chaque semaine, en leur inculquant le fait que, faire moins que de se donner à fond, est insuffisant pour parvenir à nos objectifs.

FF : Vos joueuses sont-elles à 100% pour le début de la saison qui s’approche à grands pas ?

PB : Oui tout est prêt pour que l’on puisse se battre pour remporter des trophées.

FF : Cette année, la Ligue Allianz arbore un nouveau format avec l’entrée en lice de 4 nouvelles équipes en provenance de la Liga Nos (Sporting, Braga, Belenenses et Estoril) qui ont accepté l’invitation de la Fédération portugaise de Football à intégrer la compétition. Avec l’arrivée de ces poids lourds, votre équipe fait-elle toujours partie des favorites a la victoire finale ?

PB : Nous n’avons pas les mêmes moyens ni les mêmes conditions de travail. Mais nous avons de la qualité, de l’ambition et une grande capacité à travailler. Les favoris, ce sont naturellement le Sporting et Braga surtout due à l’investissement massif qu’ils ont mis dans leurs équipes. Mais nous avons les armes pour leur faire face.

FF : Quel est votre opinion sur ce nouveau format de la compétition ? Croyez-en une augmentation de la compétitivité.

PB : Ce nouveau format permet une augmentation de la notoriété du championnat, quand on nombre additionnel d’équipes, je ne crois pas que ça en augmente la compétitivité.

FF : Si le FC Porto et le SL Benfica aurait accepté l’invitation de la FPF à former une équipe féminine et à intégrer la compétition, cela aurait-il été un plus pour la visibilité du football féminin ?

PB : Oui, sans aucun doute. Mais qui sait, peut-être que dans un futur proche nous pourrons voir tous les grands intégrer la modalité.

FF : Votre équipe a eu une prestation très positive en phase de groupes de la Ligue des champions féminine avec deux victoires et un match nul, terminant à la deuxième place d’un groupe qui comptait deux équipes professionnelles, malheureusement ça n’a pas été suffisant pour se qualifier pour le tour suivant. Qu’a-t-il manqué à vos joueuses pour finir à la première place du groupe et obtenir la qualification ?

PB : Sur place nous avons fait face à une réalité totalement différente de celle à laquelle nous sommes habitués. Avec des équipes qui recrutent aux Jeux Olympiques ou lors des mondiaux de la modalité. Il nous était complètement impossible de rivaliser avec un tel degré de professionnalisme. On n’a pas eu de chance lors du tirage au sort, malheureusement.

FF : Trouvez-vous que le format de la compétition qui ne permet la qualification que d’une seule équipe sur quatre et non pas deux comme son homologue masculin est injuste ?

PB : Non, ce sont des compétitions qui n’ont rien à voir avec des réalités totalement différentes et je comprends que la dimension (du tournoi masculin) soit supérieure.

FF : Pourquoi le football féminin Portugais tarde encore à prendre son envol ?

PB : Parce que c’est une modalité encore amateur, mais je pense que les bases sont posées pour permettre son expansion.