Vitor Oliveira Paços de Ferreira

Encore une promotion pour Vitor Oliveira, connu au Portugal comme « le roi des montées en première division ». Avec la victoire de son équipe 2-1 ce samedi après-midi face à l’Academico de Viseu, l’entraineur portugais de 65 ans a validé sa onzième promotion en première division en dix-huit présences dans le deuxième échelon professionnel Portugais.

Il reste encore quatre journées pour compléter le calendrier de la deuxième division portugaise, mais au stade da Mata Real (stade du Paços de Ferreira) l’émotion est à fleur de peau. Entre joies et larmes, un an après la relégation, les supporteurs fêtent le retour de leur équipe en première division portugaise qui a été officiellement confirmé ce samedi grâce à la victoire des castors 2-1 face à l’Academico Viseu.

Mais peut-on vraiment dire que l’on ne s’y attendait pas ?

En fait cette montée est loin d’être une surprise et ce n’est pas seulement dû à la renommée de l’équipe qui a fini par gagner ses galons après 20 présences en première division (avec une participation surprise au tour préliminaire de Ligue des Champions en 06-07) et dont la descente la saison précédente peut être qualifiée d’incident de parcours. Non cette remontée était déjà une quasi-certitude car sur le banc des castors il y a Vitor Oliveira, connu au Portugal comme le roi des montées.

Cet entraineur possède un registre incroyable, en dix-huit présences en deuxième division, il a obtenu la montée à onze reprises dont cinq consécutives, seulement interrompues par une année en première division avec Portimonense en 2017-2018. D’ailleurs le lien entre Vitor Oliveira et le FC Paços de Ferreira remonte à loin. En effet, la première montée de son riche palmarès coïncide également avec la première montée du club en 1990/1991.

Depuis il a placé parmi l’élite pas moins de 9 autres équipes, Academica, União Leiria, Belenenses, Leixoes, Arouca, Moreirense, União da Madeira, Desportivo de Chaves et Portimonense. Avec la particularité de ne pas les avoir accompagnés en Première, exceptions faites lors de sa première montée avec Paços de Ferreira (90/91) et la saison dernière avec Portimonense.

Un entraineur qui aime jouer l’attaque

Vitor Oliveira ne s’en cache pas, il aime que ses équipes jouent l’attaque. Et cette philosophie est parfois difficile à maintenir dans le premier échelon Portugais, où la majorité des équipes jouent le maintien dans une compétition ultra dominée par les trois principaux clubs du Pays, Benfica, Porto et Sporting :

« Parfois il est préférable d’être en deuxième et jouer la montée, plutôt que d’être en première et perdre, c’est usant. Parmi ces deux solutions, je préfère une équipe qui évolue en deuxième. J’aime le football et entrainer indépendamment d’être en première ou en deuxième. Même si, être en première cela a une saveur spéciale ».

Reste à savoir s’il accompagnera ou pas les castors pour le retour en première division, car ce n’est pas encore fait comme il l’a si bien averti en flash interview d’après match :

« Je l’ai toujours dit et j’insiste, entrainer en première c’est toujours mieux que de le faire en deuxième. Maintenant il faut prendre en compte les tous les paramètres. Je suis plus habitué à gagner qu’à perdre et en première ce n’est pas toujours le cas.

Je ne sais pas encore ou je serais l’année prochaine. J’ai reçu plusieurs offres et j’ai toujours répondu la même chose : tant que la situation de Paços n’est pas définie, je n’allais pas m’en préoccuper. Maintenant que c’est fait je vais pouvoir décider ou je vais entrainer ».

Le doute est encore lancé, va-t-on voir Vitor Oliveira proposer un football offensif en première division ou alors obtenir une douzième montée avec une équipe du deuxième échelon ? Petit conseil si le roi des montées reste en D2, n’ayez pas peur de mettre un billet sur sa future équipe, la rentabilité est assurée…