Expulsion Ronaldo face au FC Valence

Ceux qui suivent Cristiano Ronaldo depuis le début de sa carrière le savent, c’est dans l’adversité, sous les feux des critiques et quand il subit des injustices qu’il va chercher au plus profond de lui-même cette rage de vaincre qui a fait de lui le joueur légendaire reconnu de tous. Plus vous lui marchez sur les pieds, plus vous lui crachez dessus et plus il va vous en mettre plein la vue.

Et ces derniers temps CR7 en a pris plein la tronche, de quoi alimenter en lui cette rage et l’envie de remettre les choses à leur juste place. On ose à peine imaginer les sentiments qu’il a dû ressentir lorsqu’il a appris que le prix de meilleur joueur de l’année allait être attribué à son ancien coéquipier Luka Modric. Nous ne voulons pas minimiser le talent du Croate, personne ne peut nier que ce soit un grand joueur. Nous ne parlons pas non plus en tant que portugais aigris par la défaite, mais en tant qu'amoureux du football qui sont en droit de se poser la question suivante. Sur quels critères les sélectionneurs et les capitaines des sélections nationales ont placé Ronaldo derrière Modric ?

Car à la base le prix The Best c’est un trophée qui récompense les prestations individuelles d’un joueur au cours d’une saison. Bien sûr, être dans une bonne équipe cela aide et les victoires collectives y contribuent grandement. Mais si l’on reste objectifs et que l’on analyse les statistiques individuelles à froid, le constat est implacable. Cristiano Ronaldo a été de loin, de très très loin même si loin que le Croate est un petit point a peine visible à l’horizon, meilleur que Modric.

Luka Modric, c’est 4 buts, 9 passes décisives en 50 rencontres officielles. Comparé aux 48 matchs, 48 buts et 8 passes décisives de Cristiano Ronaldo, les statistiques individuelles de celui que la FIFA a élu meilleur joueur de l’année ce lundi semblent tellement ridicules. Même Mohamed Salah a fait mieux individuellement et pourtant…

Toujours dans l’objectivité, on se dit que les prestations individuelles n’ont pas été les seuls critères. Peut-être que ce sont les trophées collectifs qui ont fait pencher la balance ? Mais sur ce point-là, les deux joueurs sont à égalité parfaite sauf si l’on considère qu’être vice-champion du monde est un trophée. Mais là encore, si les choix s’étaient faits par rapport aux trophées, le vainqueur aurait dû être, en toute objectivité, attribué à Raphael Varane qui en plus d’avoir réalisé une saison énorme avec le Real a aussi remporté la Coupe du Monde avec l’équipe de France. Si le Français avait été élu meilleur joueur du monde, on débattrait peut-être sur les critères d’attribution, mais pas sur le fond et on aurait tous pu comprendre le choix, malheureusement cela n’a pas été le cas. Pour un jour avoir une explication, il faudrait certainement faire appel aux meilleurs mathématiciens du monde capables de nous pondre un algorithme qui nous expliquera peut-être cela par A.+B. Car pour nous cette décision est incompréhensible on aurait aussi pu attribuer ce prix à Olivier Giroud, cela ne nous aurait pas autant choqué que ça…

L’humiliation du prix Puskas

Si l’élection de Luka Modric est pour nous scandaleuse, que dire du prix Puskas ? À la fin de la cérémonie on se rend compte que le troisième du classement a eu l’honneur de recevoir le prix du meilleur but de l’année. Et le deuxième du The Best est reparti bredouille. Comme si marquer l’une des retournées acrobatiques les plus belles de l’histoire du foot face à un tout aussi légendaire Bouffon et être ovationné debout par le public adverse n’avait finalement compté que pour du beurre. Incroyable mais vrais, c’est un but de Salah qui comparé à celui de CR7 semble pourtant si banal et qui n’avait, à l’époque, même pas été élu but du mois en Premier League qui l’a remporté.

Cette fois les capitaines et les sélectionneurs n’y sont pour rien, c’est le public qui a voté et l’attaquant Égyptien a certainement profité d’une grande partie du monde maghrébin qui lui a donné majoritairement sa voie. Mais là encore, la FIFA nous donne l’exemple d’un d’un bateau à la dérive. Sous un semblant de démocratie attribuer uniquement cette décision à un vote du public qui aurait très bien pu être forcé avec un nombre de comptes illimité, c’est encore se tirer une balle dans le pied et un coup dur à la crédibilité de l’organisme.

En bref, The Best et ce prix Puskas sont les plus ridicules de l’histoire du football.

Et le grand gagnant est… le Real Madrid

On ne peut pas s’empêcher de se poser la question. Les choses auraient elles étés les mêmes si Cristiano Ronaldo portait toujours les couleurs du Real Madrid ? Car finalement on pourrait expliquer cette victoire de Modric par une campagne médiatique hors du commun pendant tout cet été. Dans le même temps, Cristiano Ronaldo lui, a subi un baching hors du commun. Pour expliquer son départ à la Juventus on a souvent invoqué des raisons économiques, on a parlé de son départ conflictuel, de ses problèmes avec le FISC et bien d’autres choses négatives. Quel aurait été le tapage médiatique s’il avait-été expulsé (scandaleusement) contre Valence, s’il avait perdu le prix de meilleur joueur UEFA, du meilleur joueur FIFA et le prix PUSKAS en portant encore les couleurs du Real Madrid ? On vous laisse méditer sur cette question…

Pénurie de ketchup en vue

Beaucoup (et nous inclus) sont déçus et compatissent avec Cristiano Ronaldo. Mais au final, on devrait plutôt s’en réjouir car on comme nous le disions en introduction de ce texte, Ronaldo a un esprit de conquérant. Et nous n’avons aucun doute qu’il va relever la tête très vite et nous sortir, une fois encore, une saison exceptionnelle et démontrer à toutes et à tous, que ces trophées ce n’est que du vent. Cristiano Ronaldo ne pacte pas avec le diable, il est et il sera pour toujours le meilleur joueur de l’histoire du football moderne. Et si vous aimez le ketchup, faites des réserves. Car le Portugais va certainement laisser des milliers de bouteilles sur les pelouses Italiennes et Européennes lors des prochains jours…