La rencontre entre Sporting et Benfica (0-0) de ce samedi soir, était la dernière de la saison au stade Alvalade XXI, puisque lors de la prochaine journée (la dernière), les hommes de Jorge Jesus se déplaceront sur la pelouse des Barreiros pour y affronter Maritimo. Mais cela pourrait également avoir été la toute dernière pour Patricio, William, Bryan Ruiz et Coentrão.
Les situations de ces quatre piliers majeurs de l’effectif des lions sont toutes différentes, mais finalement ils ont tous une explication en commun.
Pour Bryan Ruiz par exemple, son probable départ s’explique tout simplement avec la fin de son contrat qui arrive à terme à la fin de la saison. Les dirigeants ont essayé à plusieurs reprises le prolonger, mais le Costaricien n’a visiblement pas apprécié d’avoir été mis à part de l’équipe, forcé à s’entrainer avec les réserves, pendant près de six mois, avant que Jorge Jesus ne fasse à nouveau appel à lui fin novembre et qu’il ne redevienne un membre essentiel de l’équipe. Mais apparemment c’était déjà trop tard…
Prêté jusqu’à la fin de la saison par le Real Madrid, club avec lequel il lui reste encore un an de contrat, Fábio Coentrão à très certainement lui aussi joué son dernier match à Alvalade ce samedi. Juste avant d’être remplacé par Lumor à la 90e minute, l’international portugais a touché le symbole du club en levant l’autre main en direction des supporteurs, un geste qui sonne comme un adieu.
Pourtant, cela ressemble surtout à un divorce anticipé, puisqu’il y à peine quelques mois, le président du Sporting s’activait en coulisses afin de garantir le joueur auprès des Madrilènes, soit à titre définitif, soit avec un prêt supplémentaire d’une saison. Mais tout a changé le 5 avril dernier avec la défaite du Sporting 2-0 sur la pelouse de l’Atletico Madrid, après que Bruno de Carvalho a violemment critiqué ses joueurs sur les réseaux sociaux. Des critiques qui sont très mal tombés au sein du groupe qui a mis en place une fronde contre son président, une fronde qui aurait apparemment été menée par Coentrão en personne, devenu depuis persona non grata au sein de la direction, qui veut s’en débarrasser rapidement…
Des millions à gogo
Si le départ de Coentrão ne rapportera pas un sou aux verts et blancs, les probables départs de Rui Patricio et William Carvalho devraient en revanche rapporter gros. Formés au club, les deux joueurs champions d’Europe 2016, sont idolâtrés par les supporteurs, mais vont eux aussi faire les frais de la violente fracture du 5 avril dernier. Tant William que Rui Patricio, ont fait part publiquement de leur mécontentement concernant l’attitude du président qui ne s’opposera désormais pas à leur départ, moyennant finance, évidemment.
Concernant Rui Patricio, Aurélio de Laurentis président du FC Naples, a déjà fait part publiquement, lors d’une interview à la Gazzetta Dello Sport, de son intérêt pour le n°1 des lions. Le dirigeant Napolitain a même assuré être déjà en négociations avec les verts et blancs. Bien qu’il y ait une volonté des deux parties de mener à bien ces négociations, elles n’en seront pas moins difficiles. Car on le sait, Bruno de Carvalho n’a pas pour habitude de brader ses joyaux. Avec une clause de départ de 45 millions d’euros, les Napolitains devront au moins mettre sur la table 25 millions d’euros pour débuter les négociations.
Quant à William Carvalho, il possède aussi une clause de départ de 45 millions. Si à l’heure actuelle aucun club n’a fait part publiquement de son intérêt, le champion d’Europe a cependant beaucoup de marché, notamment en Angleterre. Le club de West Ham avait d’ailleurs été très proche de le recruter lors du dernier mercato pour un montant très proche de la clause de départ et les Hammers sont toujours l’un des prétendants les plus crédibles pour le milieu défensif. Mais les noms d’Éverton, Tottenham, Monaco et Inter Milan sont eux aussi évoqués par la presse dans la course pour le milieu de terrain, surtout depuis que le divorce entre avec le président est d’ores et déjà acté.
Une chose est sûre, bien qu’avec des situations différentes, ces quatre joueurs, qui ont vraisemblablement fait leur dernier match à Alvalade, ont tous un point en commun. Ils n’ont pas été satisfaits du traitement infligé par la direction et ces situations pourraient bien expliquer, pourquoi et malgré les moyens employés à la création d’un effectif de luxe (le plus cher de l’histoire du club), le Sporting a une nouvelle fois laissé échapper le titre…